Dans l'industrie alimentaire, la crise du coronavirus entraîne des ruptures de stocks pour certains ingrédients et matériaux d'emballage, qui doivent être remplacés par d'autres produits. En conséquence, les informations figurant sur l'emballage d'une denrée alimentaire ne correspondent parfois plus à ses propriétés réelles. Selon la législation en vigueur, ces denrées alimentaires ne devraient plus être vendues.
Apposer de nouvelles étiquettes a un coût et s'avère souvent impossible dans des délais courts. Si ces produits ne peuvent plus être vendus aux consommateurs, cela pourrait entraîner une pénurie et leur disponibilité ne pourrait plus être garantie. De plus, certains ingrédients devraient être jetés au motif que les denrées alimentaires ne pourraient plus être fabriquées comme indiqué sur l'emballage (gaspillage alimentaire).
La modification de l'ordonnance permet de tolérer temporairement certains écarts. Les denrées alimentaires concernées devront toutefois être marquées d'un autocollant rouge. Celui-ci renvoie à un site internet qui fournit des informations sur les propriétés réelles du produit (composition, provenance des ingrédients, méthode de production) et explique la raison de l'écart. Concrètement, ces exceptions provisoires ne sont autorisées que si elles ne mettent en aucune façon la santé des consommateurs en danger (par exemple allergies).